Les années passent et notre société évolue ainsi que notre façon d’aborder le management d’entreprise. Là où la génération X, la mienne s’axe sur l’expérience, la loyauté, l’organisation et la capacité d’innovation managériale, la génération Y, elle, la suivante, se veut entreprenante, ouverte d’esprit, capable de maîtriser les technologies de l’information et de la communication tout en faisant preuve d’une certaine autonomie. Là, où ma génération pèche dans sa capacité à échanger, à être transparente et où elle se veut ancrée dans une conception pyramidale de l’entreprise, les plus jeunes, eux, se veulent plus centrés sur leur condition de travail, sur le besoin d’équilibre entre vie privée et vie professionnelle, sur ce sens relatif qu’ils ont de la hiérarchie.

Il est donc important pour nous tous, et vital, si l’on souhaite évoluer, si l’on souhaite dessiner un avenir tous ensemble, de modifier nos comportements et de s’adapter à ces futurs collaborateurs.  

Nous essayons donc, depuis des semaines et des mois, et grâce à l’expérience que j’ai acquise chez BUT, de développer au sein de notre groupe, une nouvelle façon de manager, une façon plus humaine, plus équilibrée.

Nous avons ainsi, commencé par apporter de la transparence dans nos bureaux. Nous avons réalisé un intranet, permettant aussi bien aux dirigeants du groupe, comme à nos associés d’être au courant de ce qu’il se passe aussi bien au quotidien que sur d’importants projets.

Nous avons également mis en place des réunions hebdomadaires où chacun peut et doit donner son opinion, être fort de proposition et se confier sur les avancées générales du groupe. Nous écoutons et nous prenons en compte.

Nous n’imposons pas, nous proposons. Nous partons du principe qu’il est plus judicieux pour l’avenir de notre entreprise et pour la cohésion du groupe, de demander l’avis des autres et surtout de les intégrer à nos idées.

Puis, nous ne pouvons impulser cette cohésion sans en montrer l’exemple. Bien au contraire. Nous avons mis en place des logiciels et des outils nous permettant de travailler ensemble et d’écouter et respecter les pensées des autres.

Être un manager bienveillant c’est aussi faire confiance et accorder le droit à l’erreur. Et des erreurs il y en a, mais celles-ci sont humaines et en tant que groupe familial aux valeurs fortes, il est de notre devoir de comprendre, d’accepter et d’aider lorsque nos partenaires en ont besoin.

L’empathie. Nous essayons de la conjuguer aux besoins du groupe. Nous prenons en compte chaque famille, conjoint, épouse, enfant présent dernière nos employés. Le bien-être de ces derniers compte, et il est essentiel pour nous de maintenir cette confiance qui s’est installée. Ils nous aident à porter le groupe le plus haut possible et en contrepartie nous faisons tout pour que cette aide ne soit pas apportée au détriment de leur motivation, de leur vie personnelle, de leur entourage.

Et enfin, nous faisons preuve de reconnaissance. Être capable de dire ce qui ne va pas, c’est bien, mais dire ce qui va, c’est encore mieux, c’est exaltant et cela permet à chacun de se sentir davantage intégré et reconnu pour ses services. Nous récompensons donc, d’un merci, d’un repas, ou bien d’une prime de fin d’année.

Le management bienveillant c’est, avant tout, placer les besoins de nos collaborateurs au même niveau d’importance que les nôtres. C’est évoluer ensemble, c’est construire ensemble, c’est rester ensemble.